Sumo, le sport de combat japonais (10 juillet)

Publié le par ロランス

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Me revoilà, pour voir raconter ce que j’ai vu au combat de sumo. Mais avant cela, samedi, j’ai été dans un lycée à Okazaki (ville à une vingtaine de minute de Toyohashi), pour y faire une présentation sur son pays d’origine (c’était dans le cadre d’un cours). Nous avons pu voir l’intérieur du lycée c’était sympa, et les collégiens était curieux surtout un en particulier. Apres avoir fait la présentation not sensei nous a tous emmené au restaurant dans le même bâtiment qu’une très grande bibliothèque. C’était très gentil de sa part, car évidement comme tous le prof au japon, elle a payé pour nous tous (coutume assez courante au japon : le professeur invite ses élèves  au restaurant, à boire un verre quand ils sont majeur évidement c'est-à-dire 20 ans). Le temps est toujours au beau fixe un très beau ciel bleu tous les jours et des températures avoisinant les 35° (merci la climatisation).

 

P1080667.JPGMais revenons au sujet principal les sumos. Je pense que tout le monde en a déjà entendu parler. Dernièrement les compétitions avaient été annulé et nous ne savions pas trop pourquoi. En fait, il y avait eu des tricheries mais aussi un mort parmi les sumos de basse divisions je crois (à cause d’une mésentente). Bref j’étais un peu déçue de ne pas pouvoir cela mais quand je suis revenue au japon en avril j’ai appris qu’on pouvait en voir en juillet et en plus à Nagoya, une très bonne occasion. Brittany à donc pris les tickets pour la 1ère journée  sur internet et nous avons attendu jusqu’à hier. Nous nous sommes dons rendues à Nagoya dans un gymnase spécial pour y voir les combats. Nous pensions que nous serions peu être mal placé comme nous avions les places les moins chers mais en fait pas du tout car on voyait très bien d’où on était.P1080670-copie-1.JPG Nous avons ensuite retrouvé Julien (FR) car lui aussi avait acheté le même ticket que nous et il s’est avéré qu’il avait la place juste à coté de nous. Nous ne sommes arrivées qu’à 3h mais les combats étaient toute la journé e (et tous les jours jusqu’à la fin de la semaine). Le matin et le début d’après midi étant pour les basses divisions et la fin d’après midi pour la division principale. Je dois dire que c’était plutôt sympa à regarder mais bon au bout de 2h j’en avais vraiment marre car c’est un peu tout le temps la même chose. Bref nous sommes partis vers 5h car il nous fallait encore rentrer à Toyohashi. Et comme le weekend a été assez chargé je n’avais pas eu le temps de trop réviser mes kanji pour le test du lendemain, je voulais un peu les revoir. Nous sommes donc rentrées vers 7h30 tout de même, et j’étais vraiment extenuée car le matin même je m’étais levée à 7h … dur pour un weekend surtout que c’était à cause de la chaleur encore une fois.  Maintenant place à quelques explications pour ceux qui veulent en savoir plus.

 

Le sumo (相撲, sumō) est un sport de lutte japonais. Le combat sumo se caractérise par le gabarit des lutteurs
ainsi que par les nombreux rites traditionnels
qui entourent les combats. Ce sport reste très populaire au Japon, même s
i le baseball et le football le détrônent désormais, notamment chez les jeunes.
Les origines

Le sumo fut mentionné pour la première fois en 712 dans le Kojiki, ou Récit des Temps Anciens, premier livre d'écriture japonaise. Le Kojiki relate la victoire de Takemikazuchi (ja) contre Takeminakata (ja), deux dieux anciens lors d'un combat de sumo. C'est ainsi que le peuple mené par Takemikazuchi obtint la possession des îles japonaises et que fut fondée la famille impériale dont est issu l'actuel empereur1.

Mis à part cette légende, il semble que les combats sumo soient apparus il y a près de 1 500 ans, sous forme de rituels religieux shinto : des combats sumo ainsi que des danses et du théâtre étaient dédiés aux dieux (kami) en même temps que des prières pour obtenir de bonnes récoltes1.

D'autres anciennes luttes asiatiques telles que la lutte mongole, le shuai jiao chinois et le ssirum coréen auraient également pu avoir une influence.

 

De nos jours

En 1925 se crée l'Association japonaise de sumo (JSA), qui gère les compétitions professionnelles de sumo. Elle organise depuis 1936 les tests de sélection annuels des nouvelles recrues3. Depuis les années 1990, le recrutement s'avère difficile, et pour la première fois en 2007, le test a été annulé faute de

candidats3. En contrepartie, on retrouve de plus en plus de lutteurs étrangers, notamment des Américains

(Austronésiens) et des Mongols, les plus connus étant Akebono (premier non-japonais à devenir yokozuna), Konishiki (en), Musashimaru (en), Asashōryū, Hakuhō et Harumafuji. À partir de 2002, le nombre de lutteurs étrangers par écurie est limité à un seul lutteur. En février 2010, face à l'augmentation du nombre de naturalisations de lutteurs étrangers (six depuis avril 2009), c'est le nombre de lutteurs nés à l'étranger qui est limité à un.

Les principaux tournois (honbasho) sont diffusés par le service public NHK à la radio depuis 1928 et à la télévision depuis 1953. Seul le tournoi de juin 2010 n'a pas été diffusé suite à un scandale de paris illégaux. Des tournées de promotion à l'étranger sont régulièrement organisées par l'association ou par les écuries (clubs des lutteurs) : à Las Vegas en 2005, en Israël en 2006, à Hawaï en 2007 et à Los Angeles en 2008, alors que celle

de 2009 à Londres est annulée faute de moyens suite à la crise économique.


Les rikishi

Le sumo professionnel est un sport réservé aux hommes. Les lutteurs de sumo sont appelés au Japon rikishi (力士?, litt. « professionnel de la force »), voire o-sumō-san (お相撲さん?, litt. « M. Sumo », avec une marque de respect), plutôt que sumotori (相撲取り, sumōtori?), appellation usitée en France, mais peu au Japon, si ce n'est pour les débutants.

Lors des combats, ils ne sont vêtus que du mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe, qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Celle-ci fait réglementairement entre 9 et 14 mètres suivant la corpulence du rikishi. Ils sont coiffés selon le style chon mage : les cheveux, lissés avec de l'huile, sont maintenus par un chignon. Un rikishi garde ses cheveux longs pendant toute sa carrière active ; son départ à la retraite est marqué par une cérémonie (danpatsu-shiki) au cours de laquelle ce chon mage est coupé. Les rikishi des divisions supérieures sont coiffées en oicho-mage (le chignon a une forme une feuille de ginkgo) lorsqu'ils sont en tournoi ou en représentation.

Il n'y a pas de catégorie de poids pour les rikishi et il peut arriver que l'un des combattants ait plus du double du poids de l'autre (les poids de rikishi pouvant aller de 70 à 280 kg). Cependant, les rikishi des meilleures divisions pèsent en moyenne environ 150 kg, poids semblant le plus à même d'assurer à la fois stabilité et souplesse.

La vie quotidienne du rikishi est très réglementée : réveil à 5 heures du matin, entraînement, repas de midi à base de chanko nabe, sieste et repas du soir également à base de chanko nabe. Les entraînements suivent un certain nombre de rituels ancestraux et les lutteurs les mieux classés se font servir par les apprentis.

 

Le combat

P1080682.JPGAvant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur la zone de combat (délimitée par un cercle de 4,55 mètres de diamètre) du dohyō : on parle alors de kiyome no shio. Il y a également le rituel de « l'eau de force » que le rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.

Le combat débute au signal du gyōji, l'arbitre, qui présente alors l'autre face de son éventail. Après une phase d'observation, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat. La confrontation physique peut alors commencer (le début du combat où les deux lutteurs se jettent littéralement l'un sur l'autre est appelé tachi-ai), les deux protagonistes s'élancent l'un vers l'autre, le but étant d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées. Ces prises gagnantes sont appelées kimarite.

L'accès au dohyō est interdit aux femmes même en dehors du combat, selon une ancienne tradition shinto considérant le sang comme une souillure (kegare), et donc les femmes potentiellement impures du fait des menstruations8. Le 19 septembre 2007, pour la première fois dans l'histoire du sumo professionnel, une spectatrice pose le pied dans l'arène, sans toutefois atteindre la zone de combat car stoppée par un lutteur.

 

La compétition

Catégories

Le sumo professionnel regroupe plusieurs centaines de lutteurs, regroupés en six divisions :

Les 70 lutteurs en makuuchi et en jūryō sont appelés les sekitori et sont payés par l'association japonaise de sumo (NSK). Les trois rangs ōzeki, sekiwake et komusubi de la division makuuchi sont surnommés san'yaku (les yokozuna y sont parfois inclus).

 

Tournois ou basho

Il y a six tournois principaux par an, baptisés honbasho et durant 15 jours :

  • Hatsu basho à Tokyo en janvier ;
  • Haru basho à Ōsaka en mars ;
  • Natsu basho à Tokyo en mai ;
  • Nagoya basho à Nagoya en juillet ;
  • Aki basho à Tokyo en septembre ;
  • et Kyūshū basho à Fukuoka en novembre.

Ces tournois sont diffusés à travers tout le Japon et sont suivis fiévreusement par une grande partie de la population bien que la discipline soit victime de la désaffection du public depuis quelques années. Il y a en plus des tournois régionaux qui ne comptent pas dans le classement des lutteurs : les jungyō. Ils peuvent avoir lieu à l'étranger, la France a ainsi eu la chance d'en accueillir un en 1995 à Bercy.

Les sekitori effectuent 15 combats par tournoi, contre seulement 7 pour les quatre divisions inférieures. Le trophée que remporte le vainqueur de chaque division (celui qui a obtenu le plus de victoires) s'appelle yūshō.

D'autres prix sont attribués à l'issue d'un basho dans la catégorie makuuchi :

  • les kin-boshi, étoiles d'or, à celui parmi les maegaeshira qui aura réussi à gagner un combat contre le (ou les) yokozuna en titre ;
  • les sanshō, trois prix qui récompensent un lutteur qui s'est démarqué des autres :
    • par la qualité technique avec laquelle il a gagné ses combats : ginō-shō,
    • par une performance remarquable tout au long du basho : shukun-shō,
    • ou par son courage : kantō-shō.

Tous ces prix y compris le yūshō, en plus de la prime occasionnée, octroient une augmentation du traitement du rikishi jusqu'à sa retraite.

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